Difficile à croire tant la voiture joue un rôle central dans notre vie de tous les jours. Et pourtant si on se réfère aux derniers chiffres du Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) diffusés cette semaine, on assiste à une forte augmentation de l’usage du vélo, et à une stabilisation voire un déclin de l’usage de la voiture (sauf grande couronne).
Les déplacements quotidiens en voiture à Paris sont en diminution significative de 35% par rapport à 2001. Seulement 7% des déplacements dans la capitale sont réalisés en voiture.
Entre 2001 et 2010, le nombre quotidien de déplacements en vélo a été multiplié par deux pour atteindre 650 000 déplacements par jour. Plus d’un quart de ces déplacements se font grâce aux vélos en libre service. Et pour une ville aussi touristique que Paris, on remarque un chiffré élevé de 38% des déplacements à vélo qui sont liés au travail. En majorité des hommes (56%). Le déplacement moyen fait 2km.
Peut-on généraliser sur un territoire ? Bien évidemment non, tant la mobilité dans une capitale est différente d’une petite ville de province. Mais toutes les agglomérations mettent en place aujourd’hui ce qui a permis d’atteindre les chiffres parisiens à savoir :
- un réseau de pistes cyclables sécurisées,
- une offre de transport en commun plus performante,
- des espaces rendus aux piétons
- et une réduction de l’emprise de la voiture (parkings, voies, vitesse…)
Entre 2001 et 2010 :
Augmentation en euros courants de 30 % pour le prix du litre de super sans plomb
et de 45 % pour le litre de gazole
(Source Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie).
«Nous devons passer de la voiture à la mobilité»
(Vincent Besson, directeur du plan produit de PSA)
On peut considérer qu’il était bien temps que les alternatives se mettent en place dans notre pays également. La reconversion des emplois et des priorités industrielles est un des grands défis urgents à venir. Et si on se permet de pousser le raisonnement à son paroxysme, à quoi bon réaliser toutes ces pistes cyclables et dépenser ces millions d’euros, alors qu’il suffirait de convertir les routes et autoroutes existantes en zone 30. Excusez-moi, je m’emporte.
En attendant, je vous invite à télécharger l‘enquête globale transport du STIF (pdf).