La voie verte est coupée en deux parties. Une première partie de deux kilomètres et demi entre son départ au milieu de nulle part, sans aucune possibilité de se garer et avec une entrée en matière dangereuse pour des débutants en roller puisqu’on attaque directement avec une pente assez raide, un virage sous un pont. Si vous arrivez dans l’autre sens, votre parcours s’arrête en bord de route. Faites demi-tour ! On voit bien là qu’il s’agit d’un tronçon !
La meilleure solution pour découvrir cette piste consiste à rejoindre le parking gratuit devant le lac de Laroin et son pont à haubans bien reconnaissable. Rien ne vous empêche dès lors de commencer l’échauffement par les 2,5 km à rebours. C’est le passage le plus forestier de la piste, et toujours en bord de gave.
Ensuite, attention à vos enfants. Le parking du lac et le centre équestre coupe la voie verte. A cet endroit là et sur quelques centaines de mètres, vous circulez sur une route où les voitures circulent pour rejoindre la route. Puis, voici la barrière et le panneau qui nous permet de nous retrouver en sécurité sur la voie verte pour les 10,5 km restant jusqu’à Tarsacq. Là aussi, la fin n’est pas aménagée, et seuls les graviers nous indiquent le bout du chemin.
Les décors sont superbes, le gave, la forêt, des champs. Quelques aires de pique-nique ça et là, des pêcheurs en pleine action. Cette voie est encore peu connue, et nous n’avons pas croisé grand monde. Gageons que cela va rapidement changer.
Un mot sur le revêtement écologique utilisé. Il est parfaitement utilisable pour tous les usagers des voies vertes, et dans la dernière partie en arrivant vers Larsacq, la glisse est encore meilleure. La signalétique n’est encore pas encore présente, et nous avons pu profiter d’une table de pique-nique en fin de piste (on m’a signalé ensuite sa disparition. Ce genre de comportement ne va pas inciter nos élus à nous offrir des aménagements de qualité).
Le parcours est à 99% plat et sans difficultés. Une descente en virage et une passerelle à négocier plus prudemment sur l’ensemble des 13 km (sans compter la descente évoquée au début de cet article).
Juste un dernier mot sur l’appellation du projet global : « La Véloroute Voie Verte Pyrénées Gave Adour » reliant Lestelle-Bétharam à Bayonne. Il est déjà difficile pour les non initiés de comprendre les différents termes en matière d’aménagement, alors mettre dans le même titre Véloroute et Voie verte n’est pas une très bonne idée. Une véloroute peut comporter des voies vertes sur son tracé, mais une voie verte est beaucoup plus restrictive dans ses critères. Sans doute ce terme est-il adapté aux années permettant de construire l’aménagement, mais il reste important pour le usagers de bien comprendre le type de parcours qu’ils vont rencontrer pour éviter de retrouver des familles sur des bandes cyclables en pleine circulation.
La voie verte a pris l’eau
En 2013, une crue liée à de fortes intempéries a emporté une partie du tronçon de piste cyclable au niveau d’Arbus. 7 ans plus tard, il faut toujours sortir de la voie goudronnée et prendre une piste en terre et galets, pour retrouver la piste, 300 mètres plus loin.
Cette portion au cours des années a été refaite, puis de nouveau emportée. Au printemps 2020, un autre tronçon, deux kilomètres plus loin, a aussi été emporté par le Gave de Pau. qui a été avalé par la rivière, deux kilomètres plus loin. La route est aujourd’hui barrée.
Après toutes ces catastrophes naturelles, et vu que la tendance n’est sans doute pas à des accalmies climatiques, le tracé de la voie verte va s’éloigner du gave, passer sous la route de Mourenx, et rejoindre la saligue à Artiguelouve. Les travaux pourraient commencer courant 2021.
Bref, une belle réalisation du Conseil départemental du 64 et de ses partenaires malgré un tracé initial risqué. Nous avons hâte de découvrir la suite !